Dans sa "Feuille de route pour l'avenir de l'investissement d'impact", le Global Impact Investment Network (GIIN) a fait du développement de produits d'investissement d'impact adaptés aux investisseurs particuliers l'une de ses principales priorités pour les années à venir.
En effet, il est intéressant de noter, même à l'échelle de la France, les chiffres suivants :
- D'une part, le rapport Pisani-Mahfouz sur "Les implications économiques de l'action climatique" souligne la nécessité d'un investissement annuel supplémentaire de 66 milliards d'euros d'ici à 2030.
- D'autre part, l'épargne totale des ménages français (hors immobilier) s'élève aujourd'hui à près de 6 000 milliards d'euros.
- Parallèlement, selon une enquête de l'AMF réalisée en 2021, 76 % d'entre eux sont sensibles à l'impact environnemental de leurs investissements.
L'équation semble simple : 10 % de l'épargne des Français soucieux de l'environnement permettrait d'atteindre l'objectif annuel fixé par le rapport Pisani-Mahfouz à l'horizon 2030.
Pourquoi n'est-ce pas encore le cas ?
Sans dresser une liste exhaustive des nombreux facteurs qui peuvent entrer en ligne de compte, une raison nous semble cruciale : la demande des épargnants avertis ne rencontre pas une offre adaptée.
En fait, lorsqu'un investisseur individuel cherche à faire la différence avec son argent, il se heurte généralement à deux limites des offres actuelles :
- Manque de transparence
C'est le point le plus important soulevé par les investisseurs : le besoin de mieux comprendre où leur argent est dirigé et, en fin de compte, d'obtenir des preuves de l'impact généré.
L'opacité que certains arrangements financiers peuvent créer limite intrinsèquement la capacité à suivre de près l'impact environnemental de leur investissement.
- Potentiel de rendement
À l'inverse, de nombreuses offres d'investissement d'impact sont considérées comme proches des dons. L'impact positif généré justifie l'absence potentielle de rendement.
S'il est souhaitable de voir émerger ce type d'offres, cela limite automatiquement les montants investis par les particuliers, qui associent les investissements à des rendements potentiels.
Chez Erable, nous sommes convaincus qu'il est possible de résoudre ces problèmes en revenant au béton !
3 leviers pour construire des produits financiers durables
Orienter les fonds vers des actifs tangibles
La transition environnementale se matérialise par des éléments tangibles : outils de mobilité (véhicules électriques, vélos), nouvelles pratiques (contenants réutilisables, appareils plus durables), équipements énergétiques (panneaux solaires, pompes à chaleur), etc.
Pour répondre au besoin de transparence, quoi de mieux que de permettre à un investisseur de placer son argent directement dans ces actifs tangibles ?
Contrairement aux produits plus traditionnels, comme l'achat d'actions d'entreprises ou de fonds, nous proposons ici un lien direct entre l'euro investi et l'objet nécessaire à la transition.
Le suivi de l'impact généré est très tangible pour l'investisseur, qui peut se référer au déploiement des actifs.
Orienter les fonds vers des actifs tangibles
Lier l'impact et le rendement pour la communauté
Prenons à cœur la définition de l'investissement d'impact proposée par le GIIN : "Fournir un rendement financier tout en générant un impact environnemental ou social positif".
En effet, l'actif financé est destiné à générer à la fois des revenus et un impact. Prenons le cas des conteneurs réutilisables dans les restaurants (voir l'étude de cas Pyxo). Une fois déployés dans un restaurant, ils génèrent des revenus à chaque utilisation. Et chaque nouvelle utilisation signifie un conteneur jetable de moins dans le flux de déchets.
Le modèle offre donc un cercle vertueux dans lequel la communauté des investisseurs voit ses rendements augmenter au fur et à mesure que l'impact généré s'accroît.
En outre, ces rendements sont effectifs dès le moment où l'actif est déployé, ce qui les rend plus immédiatement tangibles.
L'engagement communautaire : Aller au-delà du financement
Enfin, au-delà de la dimension des rendements financiers et extra-financiers, ce modèle recadre le rôle de la finance comme un outil avant tout au service du bien commun.
Il permet à des communautés d'investisseurs de devenir propriétaires de pools d'actifs au profit de la transition environnementale, avec un potentiel de gouvernance sur le déploiement ou le rachat de ces actifs.
D'épargnants passifs, ils peuvent jouer un rôle proactif pour relever les défis environnementaux de notre époque.
Cette logique d'investissement centrée sur les actifs, qui met l'accent sur les actifs et les flux du monde réel, ouvre de nouvelles perspectives sur la possibilité pour les individus de contribuer de manière transparente à la transition environnementale.
Cette même logique peut également être appliquée à d'autres questions contemporaines intimement liées, telles que la réindustrialisation.
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Liens et ressources :
Banque de France - L'épargne des ménages : https://www.banque-france.fr/fr/statistiques/epargne-des-menages-2023t1-2023t1
AMF - Enquête sur la finance et l'investissement durables : https://www.amf-france.org/fr/actualites-publications/communiques/communiques-de-lamf/finance-durable-pour-76-des-francais-limpact-des-placements-sur-lenvironnement-est-un-sujet
Rapport Pisani-Mahfouz : https://www.strategie.gouv.fr/projets/evaluation-impacts-macroeconomiques-de-transition-ecologique
Dans un style plus décontracté et plus direct, merci !